Non, les textiles à base de bambou ou de cellulose ne sont ni naturels, ni écologiques et encore moins anti-bactériens !
Nombreux sont ceux qui croient qu’une matière textile à base de cellulose ou de bambou est forcément naturelle et écologique. FAUX !
Il faut dire que certaines marques jouent sur les mots, ce qui crée la confusion. Au lieu d’indiquer le nom d’une matière, et bien qu’illégale : certaines n’hésitent pas à écrire “cellulose” à la place de viscose, ou encore “bambou” au lieu de « viscose de bambou » ou ne citent que les ingrédients supposément “naturels” en grand sur la face avant de l’emballage. # VU EN BELGIQUE
Pourtant, retournez l’emballage, et vous découvrirez que ces matières, en plus d’être artificiellement transformées, sont souvent mélangées à parfois plus de 50% de matières synthétiques : polyester, élasthanne, acrylique, polyamide… ou encore du coton conventionnel sans aucune certification et qui nécessite de grande quantité d’eau et de pesticides pour arriver à maturité.
Alerte au greenwashing !
Zéro déchet, vraiment ? La viscose de bambou génère des déchets polluants !
Danger ! D’une part, la viscose de bambou est polluante et énergivore à produire ; d’autre part, elle n’est pas biodégradable et le mélange des matières synthétiques en complique le recyclage.
Mais que fait la police ? De même, il est illégal d’indiquer “bambou” sur l’étiquette alors qu’il s’agit de viscose de bambou : une matière artificielle très douce, mais particulièrement polluante et dangereuse pour la santé des ouvriers et ouvrières de la filière textile lors de sa production.
La viscose de bambou, une matière toxique
- Les substances utilisées lors de sa production sont très nocives et polluantes. De plus, elles sont rejetées dans les cours d’eau engendrant de nombreux problèmes de santé aux alentours des usines de production de viscose.
- Les émanations qui peuvent s’échapper à l’intérieur de l’usine lors de la production sont neurotoxiques ; elles laissent des séquelles cérébrales à vie, si on les inhale. Elles peuvent également provoquer des syncopes, des fausses-couches, ou encore être mortelle. Bref, la viscose de bambou est loin d’être aussi douce qu’elle n’y paraît !
Comment reconnaître la viscose de bambou ?
Pour reconnaître de la viscose de bambou, c’est simple : si le tissu est doux, c’est bien de la viscose. En opposition, le tissu en bambou véritable est transformé mécaniquement. Et il est uniquement produit artisanalement, en très petite quantité à l’étranger, n’est pas ou très peu importé en Europe et surtout, il est beaucoup plus rêche. Impossible de vous tromper, si vous croyez avoir acheté du bambou, c’est en fait, très certainement de la viscose de bambou. Et cela, même si le ou la vendeuse vous a affirmé le contraire. En réalité, la majorité des commerçants ne sont pas ou très peu formés sur les matières textiles et parfois ils sont même carrément mésinformés sur la viscose, pensant à tord que c’est une matière naturelle, alors que c’est une matière artificielle. Alarmant, non ?
Mais il est également possible d’identifier la viscose en effectuant un test par le feu. En effet selon sa composition, une matière dégagera une couleur, une apparence, une odeur et une cendre totalement différente. Bien sûre, nous ne vous recommandons pas d’effectuer ce type de test chez vous et sans connaissance.
En effet, les matières peuvent être mélangées ce qui peut d’une part, vous induire en erreur sur la composition complète d’un fil ou d’un tissu ; d’autre part, vous mettre en danger, soit par l’inhalation de substances toxiques, soit par une brûlure provoquée par les fibres synthétiques qui sont hautement inflammables.
La viscose, une matière néfaste pour la biodiversité.
Enfin, la production de la viscose, qu’il s’agisse de bambou, ou de celles issues des d’arbres (eucalyptus, hêtre, pin ou encore de soja, de canne à sucre… contribue à la déforestation et à l’assèchement des forêts, c’est notamment le cas en Afrique du Sud suite à l’essor du lyocell, qui est considéré comme la viscose la moins polluante à produire au niveau des solvants utilisés, mais qui contribue à assécher les terres forestières à travers le monde…
Mais c’est le cas de toutes les viscoses composées de bois qui sont issues de monocultures forestières exerçant une pression sur les dernières espèces animales et végétales forestières. Or, il est urgent de réduire les pressions exercées sur les forêts pour lutter contre la sécheresse. En effet, les arbres par leur processus d’évapotranspiration ont un rôle clé à jouer dans le cycle de l’eau et la génération des pluies sur les continents.
De plus, certaines espèces d’oiseaux par exemple, ne peuvent nicher que dans des arbres âgés de minimum 60 à 70 ans, ce qui n’est pas garanti par l’industrie de la viscose. Et les certifications, ainsi que les fabricants ne sont pas automatiquement transparent sur ces thématiques touchant à la biodiversité.
Le lin et le chanvre comme solution à la fast fashion ?
C’est pourquoi, chez Design for Resilience nous nous sommes tournés vers des matières naturelles frugales et transformées mécaniquement, pouvant être relocalisés chez nous ! En effet, ces plantes végétales annuelles poussent en une centaine de jours, ne nécessitent pas ou très peu d’intrant, ni d’irrigation dans les champs, elles sont plus solides et n’ont pas besoin d’être transformée chimiquement pour devenir un fil.
En apprenant à les transformer et en devenant pionnier du tricotage lin et chanvre, nous avons découvert une multitude d’autres avantages et propriétés que recèlent ces végétaux !
Aventurez-vous sur notre site web et sur notre eShop pour les découvrir !
Au fait, savez-vous quelles étapes cruciales, il nous manque en Belgique pour pouvoir relocaliser le chanvre et le lin textile en circuit-court et surtout pour maintenir une production pérenne et viable !?
Alors, à votre avis ? Que faut-il encore mettre en place ?