Après avoir arraché le lin, les liniculteurs alignent les plantes à l’horizontale sur le sol, de manière à les exposer au soleil.
C’est à ce moment que les microorganismes du sol entrent en jeu ! Ceux-ci se développent alors sur les plantes et en dévorent la pectine, ciment naturel de la plante permettant de tenir ensemble les fibres cellulosiques.
Cette action de décomposition va donc libérer les fibres naturellement présentes dans la plante, c’est le rouissage.
Autrement dit, le rouissage consiste à laisser pourrir les plantes à fibres sur le sol, en contrôlant le processus de manière à obtenir et maintenir des fibres solides. Un procédé tout aussi frugale que la culture de sa plante répondant aux enjeux environnementaux actuels, en comparaison aux ressources nécessaires à la production du coton, des fibres synthétiques ou encore des viscoses, comme celle de bambou qui participe fortement à la déforestation.